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Drome Provençale : Entre Dentelles et Ventoux

Finement ciselée par l’érosion, les Dentelles de Montmirail, se découpent sur un fond de ciel bleu. Au loin, dominant toute la région, le Ventoux offre l’aridité de son sommet. Nous somme sur l’ex nationale 7, non loin d’Orange. Le temps change, la pluie et les nuages laissent la place au ciel bleu azur. Nous voici au pays des cigales, de l’olive et de la lavande.

Savant mélange de couleurs et de senteurs, de chants et d’accents, la Drome provençale est une région incomparable à une autre. Ici, le minéral et le végétal rivalisent de beauté, le ciel est bleu et les lumières exceptionnelles. Les vignes, les champs de lavande et les oliveraies mêlent leurs parfums. Les cigales chantent tout l’été et il n’est pas rare de trouver dans de hautes herbes, mantes religieuses et capricornes. Les vieux villages rivalisent par leurs charmes avec leur maisons aux murs de pierres, aux tuiles d’argiles et aux volets peints de couleurs gaies, leur place ensoleillée, leurs fontaines ouvragées.

A la terrasses d’un café, assis confortablement à l’ombre des platanes ou des tilleuls, on y goutte un petit rosé rafraichissant ou un verre de pastis en dégustant quelques olives noires de Nyons. A quelques pas de là, résonne l’accent chantant des joueurs de pétanques. Il n’y a pas de doute, nous sommes bien en Provence, aux portes du Midi.

Au départ d’Orange, nous rejoignons la D975 en direction de Camaret sur Aigues. Au loin se profilent déjà les dentelles de Montmirail.

Porte ouverte sur la Provence.

Entre la vallée du Rhône et le Mont Ventoux, les Dentelles de Montmirail, se dressent majestueusement. Première avancée des Alpes, cette petite chaîne de montagnes fait partie du massif des Baronnies. Culminant à 730 mètres seulement à la crête Saint Amand, elle doit son nom aux formes tourmentées de ses falaises ciselées par l’érosion, tel une délicate et fine dentelle. Les “Mons Mirabilis” qui signifie en latin “mont admirable” surgissent de collines boisées et s’élancent vers le ciel. Contre-fort du Ventoux, elles semblent lancer un défi au géant bleu. Blottis aux pieds de ces monts, entourés de vignes et d’oliveraies, quelques petits villages typiquement provençaux tel Gigondas, Seguret, Beaumes de Venise offre un havre de fraîcheur. Leurs noms est souvent synonymes de Grands Crus car les vins de la Drome sont connus sous l’appellation “côtes du Rhône” depuis longtemps. En effet, après les grandes froideurs de 1929 qui ont détruit les oliveraies centenaires, le vignoble déjà très présent et renommé, s’est étendu sur toute la région. Mais, si le vin et l’olive ont contribué à faire la réputation de certains de ces villages, la contrée était aussi connu pour ses eaux. Ainsi, au XIX siècle, Gigondas possédait sa station thermale car ses eaux étaient conseillées pour ses vertus curatives et le traitement des maladies de peaux. Des célébrités comme Stendhal, Sarah Bernard ou encore Frédéric Mistral y ont séjourné. Peu après 1950, les sources se sont taries ce qui a mis fin au thermalisme. Cependant, les eaux de sources qui coulent aux différentes fontaines des villages demeurent toujours riches en sulfate.

De nombreux chemins de terre sillonnent les Dentelles en offrant de beaux points de vue. Beaucoup sont des chemins de randonnées pédestres très fréquentés l’été mais pratiquement désert dès la saison touristique passée. Ainsi, il est facile grâce à une bonne carte IGN et d’un GPS de se rendre de Séguret à Lafare en passant non loin du col de Cayron et de la Tour Sarazine. Nous prendrons ensuite la direction de Malaucène.

Une montagne à découvrir

le Mont Ventoux domine toute la Provence du haut de ses 1912 mètres. De son sommet, on découvre l’un des plus beaux et vastes panoramas d’Europe. Site naturel d’exception, il offre une multitude de paysages et abrite une flore et une faune qui lui ont valu d’être classé comme réserve de Biosphère par l’UNESCO. Cette végétation riche de plus de 1000 espaces varie en fonction de l’altitude. dans la vallée ce sont les plantes et cultures méditerranéennes, les vignes et les oliviers, les chênes verts et le thym et la lavande, puis, à partir de 1600 m viennent les pins, les mélèzes et les sapins. C’est aussi le contraste entre les versants nord et sud. Le premier est abrupt le second plus doux. Montagne des poètes et des peintres comme des sportifs, tous en font l’ascension. Frédéric Mistral le décrivait : “Nous vîmes le soleil surgir, tel qu’un superbe roi de gloire, d’entre les cimes éblouissantes des Alpes couvertes de neige, et l’ombre du Ventoux élargir, prolonger, là-bas dans l’étendue du Comtat Venaissin, par là-bas sur le Rhône et jusqu’au Languedoc, la triangulation de son immense cône.” Coté sportif, depuis 1951 la grande boucle propose régulièrement l’ascension de ce somme redoutable. Raymond Poulidor, Eddy Merckx, Bernard Thevenet, et encore Richard Virenque, Christian Chavanel s’y sont illustrés. Deux itinéraires principaux sont proposés aux cyclistes : La montée par Bédoin ( versant sud) est la plus emblématique car c’est celle empruntée traditionnellement par le tour du France. L’arrivée d’une des étapes du tour 2009 est prévue d’ailleurs au sommet du gardien de la Provence et comme à chaque fois, les camping-cars seront nombreux à atendre les coureurs. La montée par Malaucène (versant nord) est beaucoup plus irrégulières dans la difficulté avec des pentes allant jusqu’à 12%. Quant aux balades pédestre, les possibilités sont innombrables. Et pensez y, faire l’ascension à pied est déjà un exploit ! On dit que le versant est le plus beau en empruntant les petits sentiers.

Les gorges de la Nesque

Nous avons quitté le Ventoux et nous redescendons par le versant sud. Le paysage change, nous quittons le monde minéral pour un monde végétal luxuriant. Arrivé au Chalet Reynard, nous tournerons à droite pour prendre la D974 qui nous mènera jusqu’à Bédoin, un petit village typiquement provençal avec ses maisons couleur ocre, sa place ombragée et ses bistrots. Nous poursuivrons sur la D974 puis tout droit sur la D14 jusqu’à couper la D 942 à hauteur de Mormoiron. Là nous prendrons cette route sur notre gauche en direction de Sault en suivant les Gorges de la Nesque.

La route des Gorges est absolument magnifique car elle offre des points de vue et panorama presque à chaque tournant. Toutefois, quatre petits tunnels limitent l’air à 2,40 m et nous seront donc obligé de poursuivre par la D1 entre Villes sur Auzon et Sault. Toutefois, en garant le camion sur des airs aménagés, ou encore à Monieux, il est possible de suivre les gorges en empruntant des sentiers fléchés à pieds ou en VTT. Les gorges Le site rivalise par certains cotés à celles du Verdon, beaucoup plus connues. Elles se découvrent comme un canyon sauvage où se dresse des roches aux formes grandioses d’où de grands rapaces prennent leur envol. En bordure du torrent, sous des surplomb rocheux, des abris habités aux temps préhistoriques attirent les curieux. Un peu plus loin, elle aussi sous un surplomb, la chapelle Saint Michel de Anesca était un lieu de Pèlerinage. Une Stèle dédiée à Frédéric Mistral rappelle que le poète consacra plusieurs poème à ce site qu’il trouvait comme l’un des plus beaux paysages de Provence.

Aux pays de la lavande

Posé sur un éperon rocheux, Sault est un bourg à l’allure massive comme ceux des montagnes où les hivers sont rudes. Pourtant, dès le printemps, le pays de Sault est chauffée à blanc par le soleil et la lumière. A la belle saison le val vu des remparts, ressemble à un patchwork où se mêlent le mauve de la lavande, le blond du blé et du petit épeautre. La ville est pittoresque et l’on s’y promène avec plaisir. Au coin d’une rue, il y a une confiserie spécialisée dans la fabrication du nougat. La visite est incontournable. Les patrons ont installé dans une arrière salle comme un petit musée. Et l’on y trouve toute sorte d’ustensile de cuisine anciens. Enfin, une vidéo montre comment les ouvriers travaillent selon une méthode ancestrale pour fabriquer le nougat. ( visite gratuite). Nougats et macarons sont 100 % naturels et 100 % délicieux !

A voir et à visiter également, l’église romane Notre Dame de la Tour, les collections préhistoriques, gallo-romaines et médiévales du Musée de Sault. Enfin, randonnées pédestres, équestres, et en VTT sont organisées régulièrement au départ de Sault. (Se renseigner auprès du Syndicat d’initiative où le personnel nous à réservé un accueil remarquable de gentillesse.

Nous avons quitté Sault par la D942. Nous traversons Aurel puis Reilhanette, nous obliquons sur la D72 puis la D40. Nous longeons maintenant la vallée du Toulounec. Un arrêt à Brant village fortifié très fréquenté à la belle saison, nous offre un panorama superbe. Nous poursuivons jusqu’au pas du ventoux où une petite route sur la gauche descend jusqu’au torrent. En pleine été les gens viennent se rafraichir dans les eaux agitées.

Enfin, nous arrivons à Vaison la Romaine terme de notre séjour dans la Drome Provençale.

Vaison la Romaine

Vaison la Romaine est une ville attachante. Située sur les bords de l’Ouvèze, la citée est chargée d’histoire, des temps les plus anciens à un passé plus récent. Tout d’abord ce pont gallo-romain qui constitue le lien véritable entre la ville basse et la cité médiéval.

Le château et l’église sont les principales attraction touristique de la ville haute. De l’autre coté de l’Ouvèze, les sites archéologiques, avec les maisons romaines et le théâtre antique de Puynin, le site de la villasse avec la rue des boutiques pavée de grandes dalles irrégulières témoignent du passé de la cité. Aujourd’hui, le chaland se balade de boutique en boutique à travers la ville moderne. Très fréquentée de mai à début octobre, Vaison la Romaie demeure active toute l’année. Cependant en basse saison, certaines activités sont supendues, à titre d’exemple le « petit train » qui permet de monter rapidement et sans fatigue à la cité médiévale.

Quelques balades hors itinéraires

Si le temps vous le permet, quelques balades hors de cet itinéraire déjà bien chargé nous semblent intéressantes.

ainsi, nous vous invitons à faire un tour à l’abaillye de  ?????????? ou encore à pousser jusqu’àu village de  ?????????? où, après avoir grimper à pieds jusqu’au château, vous pourrez vous reposer sur un banc à l’ombre d’une rangée de tilleul, devant un panorama magnifique.

Au bord des routes et dans les petits villages traversés, vous trouverez des petites auberges et autres estaminets proposant des menus à des prix très attractifs.

Aires de services gratuites

Mirabel-aux Baronnies
entre Nyons et Vaison
(D538 et D 938)
acceuil 7 places
tél. : 04 75 27 15 09

Piegon
Domaine du Chêne Blanc
Entre Nyons et Vaison
(Accès par Mirabel-aux Baronnies)

Gigondas
Domaine des forêts
(près du col du Cayron à 200 m après l’hôtel)
tél. : 04 90 65 84 63

Malaucene
(à coté de la gendarmerie)
tel. : 04 90 65 20 17

Buis les Baronnies
(grand parking ) _ tel. : 04 ?? ?? ?? ??